Côte d’Ivoire : Une Nouvelle Frontière de l’Investissement Minier en Afrique de l’Ouest

Dans une Afrique de l’Ouest où les ressources minières sont au cœur des ambitions économiques des États, la Côte d’Ivoire s’impose désormais comme un acteur incontournable du secteur minier. Longtemps restée dans l’ombre de ses voisins mieux connus pour leurs gisements aurifères, la nation ivoirienne récolte aujourd’hui les fruits d’une stratégie ambitieuse et cohérente, amorcée il y a plus d’une décennie.

Une politique minière proactive et structurée

Derrière cette percée remarquable se cache une volonté politique affirmée. Depuis plus de dix ans, les autorités ivoiriennes s’emploient à faire des mines un véritable pilier de croissance économique, au même titre que l’agriculture ou les infrastructures. Résultat : la production d’or a atteint 48 tonnes en 2022, un record national, et les perspectives de croissance sont encore plus prometteuses avec l’intensification de l’exploration du lithium et des terres rares, deux ressources stratégiques dans la transition énergétique mondiale.

Le rapport annuel du Fraser Institute, référence mondiale en matière d’analyse des juridictions minières, en apporte une preuve éclatante. Publié début mai, il classe la Côte d’Ivoire comme la meilleure juridiction minière d’Afrique de l’Ouest et la troisième sur l’ensemble du continent africain. Une première entrée fracassante dans ce classement mondial, où la Côte d’Ivoire se hisse à la 30ᵉ place sur 62 juridictions évaluées.

Attractivité politique vs potentiel minéral

Selon le même rapport, la Côte d’Ivoire obtient un score de 58,73/100 pour sa politique minière, devançant des pays comme le Ghana et le Burkina Faso. Ce positionnement est d’autant plus significatif qu’il souligne la solidité du cadre réglementaire, la transparence des procédures et la stabilité juridique, autant de critères décisifs pour les investisseurs étrangers.

Cependant, en termes de potentiel géologique brut, la Guinée conserve la première place en Afrique de l’Ouest, suivie du Burkina Faso et du Ghana. La Côte d’Ivoire partage quant à elle la même note que le Mali (70/100), preuve que le sous-sol ivoirien recèle encore de nombreuses richesses inexploitées, prêtes à être valorisées.

Vers une nouvelle ère de l’or ivoirien

Au-delà des chiffres, ce classement ouvre la voie à une nouvelle dynamique pour l’économie ivoirienne. Il confirme la vision d’un pays prêt à accueillir des investissements responsables, durables et structurants. La montée en puissance de l’or, l’exploration accrue des métaux stratégiques et la solidité du cadre institutionnel font de la Côte d’Ivoire une destination de choix pour les acteurs mondiaux du secteur minier.

L’ambition est claire : transformer le potentiel en richesse partagée, développer la transformation locale et faire du secteur minier un levier d’inclusion économique, notamment pour les zones rurales. À l’heure où les chaînes d’approvisionnement mondiales se réorganisent, l’or ivoirien pourrait bien peser plus lourd que jamais dans la balance régionale et mondiale.